« L’Upper East Side était comme un monde sorti tout droit d’un roman de Fieztgerald ou Takrey, avec des ados se comportant comme des adultes, et des adultes se comportant comme des ados, des secrets bien gardés, des ragots à tout va, et tout ça dans une exubérante et somptueuse opulence. Les membres de cette communauté étaient si élitistes qu’on ne pouvait même pas y acheter sa place, le seul critère d’adhésion était la naissance. Mais je n’y était pas né, mes succès répétés ne m’octroyaient aucuns droit d’entrée. Je ne pouvais comparer cette sphère qu’avec ce que j’avais lu dans les livres et c’est ça qui me donna l’idée ; puisque je n’étais pas né dans ce monde, peut-être que je pouvais y entrer par l’écriture. Avec toutes les conversations que j’avais surpris, j’étais désormais capable d’imiter le langage des filles de Constance. Mais chaque écrivain à sa muse et lorsque j’ai vu cette photo de Serena dans sa robe blanche, j’ai su sur le champ que j’avais entre les mains de quoi créer une légende et lancer un site web. Résultat en quelques semaines, j’ai reçu des douzaines de mails me racontant des histoires sur les habitants de l’Upper East Side, je les ai publié de façon anonyme, aussitôt ça a fait boule de neige, j’avais de l’or entre les mains. Tout le monde m’envoyait des potins et quand Serena est rentrée du pensionnat, j’ai publié mon premier article sur moi, le garçon solitaire, l’outsider, l’étranger… On se moquait peut-être de moi mais au moins on parlait de moi ! »

« Salut jeunesse dorée de Manhattan ! Ici Gossip girl, celle qui révèle au grand jour ce que l’élite New Yorkaise se donne temps de mal à cacher. Vous êtes peut-être débarrassée de Dan Humphrey, mais vous ne vous débarrasserez jamais de moi. Il y aura toujours quelqu’un de l’extérieur qui attend pour entrer. Et maintenant qui suis-je ? C’est un secret que je compte bien garder. Bisous bisous, Gossip Girl. »